Président Mazda France
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Écrit par Nicolas Dembreville, @nicolasdembreville
Ce passionné d’automobile de 44 ans vient de prendre la tête de Mazda en France. Père de 2 enfants, Laurent Thézée est investi au service du constructeur nippon depuis 10 ans. Calme et mesuré, il entend conduire sa marque vers le premium.
C’est certainement la passion qui a poussé Laurent Thézée vers la plus haute fonction de Mazda France. « Je voue un culte pour les automobiles depuis tout petit », raconte ce fervent Baulois. Un penchant qui a grandement influencé sa vie.
Au départ, il devait faire expert comptable mais l’aspect répétitif des missions proposées lui fait prendre un autre cap. Ce passionné de voile, ajoute à son bagage une école de commerce, l’ISG. Il rentre chez Volkswagen au siège de Villers-Cotterêts, « un coin perdu au milieu des champs de betteraves ! ». Par la suite, il rejoint Inchcape qui distribue Jaguar, notamment. « Je me retrouve en concession à Paris. Je découvre le terrain, le côté opérationnel… Quel bonheur ! ». Il se rappelle de l’émotion des clients. « C’étaient des moments fabuleux, se souvient-il. J’arrêtais tout, pour aller voir la joie du propriétaire qui prenait possession de son XK8 ». Après cela, Laurent Thézée fait un passage au sein du groupe familial Domont Renault/Nissan.
En 2011, il entre chez Mazda et devient sept ans plus tard : responsable réseau expérience client. Enfin en octobre dernier, il est propulsé président de la filiale.
En tant que président, Laurent Thézée reporte au siège européen sis à Leverkusen en Allemagne. Avant le Covid, il s’y rendait, une fois par trimestre. Aujourd’hui, ces déplacements sont de plus en plus remplacés par des visios. Le Covid a aussi modifié le contact avec les concessionnaires. Ainsi, la grande réunion du réseau France de décembre, a été digitalisée. « Avant, on choisissait un lieu, on louait des hôtels… Là, on a tout fait en studio. Ça s’est très bien déroulé, raconte le responsable. Nous avons gagné du temps et les messages sont tout aussi bien passés ». Tout semble réuni pour que l’expérience soit pérennisée.
« Durant l’étrange période que l’on vit, je pense qu’il faut porter une très grande attention à l’humain »,assure le responsable. Le 100 % télétravail qui avait été instauré par l’entreprise a isolé certains salariés qui souffraient de la solitude. « J’ai donné la possibilité à mes collaborateurs de revenir au bureau une journée par semaine. Les jeunes notamment étaient très en demande », explique le président.
Un constructeur a besoin de vendre des voitures et un concessionnaire a besoin d’être rentable ».
Pour le responsable, le secteur auto est en profonde mutation avec l’arrivée de l’électrique, de la voiture autonome, de l’auto-partage. « Notre MX30 électrique périurbaine est bien placée. Elle esquive l’actuel manque de bornes de recharge en dehors des villes », se réjouit Laurent Thézée.
Mazda est encore une marque indépendante qui développe toutes ses autos en interne y compris ses moteurs, notamment le Skyactiv-X qui conjugue les atouts du diesel et de l’essence. Très attachée à la notion de plaisir de conduire, le constructeur entend à l’avenir, flirter avec le premium. Ainsi, un 6 cylindres en ligne, à la technologie mild-hybrid, est attendu pour cette année.
La firme a produit 1,6 million de véhicules en 2019, dont 200 000 ont rejoint l’Europe. En France, le constructeur prévoit de livrer 12 600 voitures cette année, soit autant qu’en 2019. « Le point important, se félicite Laurent Thézée, c’est que Mazda a choisi de rester en Europe et de continuer à s’appuyer sur un réseau. C’est une grande chance pour nous ».
Instagram : @mazdafrance
« A 6 ans, je suis monté à bord d’une Porsche 911. J’ai adoré ! Je me souviens de la clé de contact à gauche et du petit cliquetis juste avant que le moteur ne démarre », se remémore le président de Mazda France avec émotion. Par la suite, il y a eu l’Austin Healey 3000 MK2 de son grand-père. « Elle était belle, avec sa carrosserie bitons bleu et ivoire. On partait dans les vignes cheveux au vent, avec le son envoutant du 6 cylindres en fond sonore », se souvient-il.
Aujourd’hui, il possède un roadster Triumph TR3 A de 1959 avec lequel il va trainer sur les circuits. « Quand je vais au Mans Classic, je ne loue pas d’hôtel. Je dors à même le sol, la tête posée contre la roue de ma voiture, le hurlement des moteurs des protos vintage en guise de berceuse ».
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