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ALAIN MARHIC

Entrepreneur

Alain Marhic : l’horlogerie rétro-seventies

Écrit par Nicolas Dembreville, @nicolasdembreville

 

A mi-chemin entre horloger et dandy-surfeur, le fondateur de March LA.B, se démène pour asseoir sa marque au saisissant univers. Pour l’avenir proche, Alain Marhic entend upgrader ses montres made in France. 

Col roulé près du corps, grosses lunettes en métal et cheveux courts savamment coiffés “en bataille”, Alain Marhic la cinquantaine dynamique, arbore un look dandy-trash subtilement travaillé. Ce père de 4 enfants, haut en couleur, apprécie plus que toute autre, l’imagerie des seventies. On retrouve ce style fort dans les créations de March LA.B, l’enseigne qu’il fonde en 2011.

« Nous sommes une jeune maison horlogère française à la personnalité décalée. Nos produits à connotation vintage, s’appuient sur un design puissant », analyse le patron.

Ce grand amateur de surf imagine des garde-temps à son image : originaux et stylés. Ceux qui connaissent Alain, savent qu’il n’aurait jamais pu concevoir des objets fadasses.

Ses montres se reconnaissent au premier coup d’œil. Elles se différencient des autres par de nombreux détails récurrents. Elles s’habillent souvent de boîtiers de forme et toutes arborent un fond saphir, teinté en vert… le fameux vert March. Ce coloris “profond” est un peu le fil rouge de la marque. Le cuir parfois matelassé des bracelets, participe aussi de l’esprit rétro qui anime la production. Il rappelle les banquettes des muscle-cars US, ces voitures américaines sportives des années 60/70 aux V8 glougloutant.

Un parfum de mystère

Le nom de l’enseigne horlogère est intrigant. “March” comme le mois de mars en anglais. « Nous sommes nés en mars 2011. Tout simplement », résume le fondateur. Quant à LA.B cela veut dire Los Angeles (LA) et Biarritz (B). Les deux endroits préférés du fondateur. March LA.B fonctionne un peu comme un pont lancé entre la Californie et la Côte Basque.

Les bureaux de la marque sont situés au-dessus de la boutique historique, sise dans le Marais à Paris. En 2017, est ouvert un deuxième point de vente au Palais Royal. Alain Marhic a participé en personne, à leur aménagement. Sur place, la déco reflète son monde à l’atmosphère rétro-seventies affirmée. Les meubles chinés, dont un spectaculaire fauteuil Joe Colombo, s’accordent à l’élégant parquet qui craque délicatement. Des touches de “vert March” se faufilent un peu partout. Sur place, les jeunes collaborateurs lookés côtoient Marcel, le chat de la maison. Le charmant félin au superbe pelage moucheté façon panthère, se baguenaude visiblement ravi, au milieu de ces jeunes gens intéressants.

Montre AM2 Automatiques
Montre Lady Mansart électrique
Combined Shape

Nous sommes une jeune maison horlogère française à la personnalité décalée. Nos produits à connotation vintage, s’appuient sur un design puissant 

La Covid comme un révélateur

« La crise que nous vivons n’a pas eu que des effets négatifs sur March LA.B, nuance Alain Marhic. A l’export, ça a été très dur certes, mais la France au contraire, s’est fort bien comportée. In fine en 2020, nous avons connu une baisse de 14,5 %, modeste tout compte fait », relativise l’entrepreneur. La part du digital a progressé pendant la période. Ce canal représente désormais 20 % du CA.

La crise a surtout permis à Alain Marhic de recentrer sa marque. « Avec mon équipe, nous avons cherché à déterminer nos forces, se remémore notre interlocuteur. Nous avons à notre actif notre design notamment, ainsi que notre réseau français de 90 boutiques. Nous pouvons aussi compter sur nos deux boutiques parisiennes qui fonctionnent très bien malgré la crise ». A tel point qu’Alain Marhic va en ouvrir une troisième au début de l’été, sur la rive droite cette fois-ci. Il a jeté son dévolu sur un local implanté dans le très chic quartier Saint-Sulpice. « La décision peut paraître audacieuse, en pleine crise… Elle ne l’est pas, assure le patron. L’offre immobilière est très vaste, suite aux nombreuses fermetures et les loyers modérés, résume-t-il. Du coup, les opportunités ne manquent pas. Il fallait se lancer », conclut-il.

Regarder devant et avancer

Des projets, Alain Marhic n’en manque pas. Il veut repositionner l’enseigne, monter légèrement en gamme. Dès septembre, l’enseigne va proposer pour la première fois, une référence en or sur les Mansart et Lady Mansart. Les tarifs pourraient dépasser les 5 000 euros. Du jamais vu chez March LA.B jusque-là. « Par la suite, je m’intéresse aux complications courantes comme le GMT ou le chronographe. Ces deux fonctions usuelles qui collent bien à l’esprit de March, pourraient rejoindre la gamme sous peu », se félicite l’entrepreneur. 

Aujourd’hui, ce chef d’entreprise est fier de ce qu’il a accompli avec son équipe. « Et nous avons encore beaucoup à faire. Ce n’est pas fini ! », se réjouit-il.

 

Site Internet : march-lab.com

Instagram: @march_lab

Un point en chiffres

March L.A.B vend près de 6 000 montres par an.

La marque dispose de 90 revendeurs en France.

Le panier moyen est de 1100 euros en automatique.

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