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CORY RICHARDS une “gueule cassée” séduit le luxe

Plaisir des yeux

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Malgré un parcours pour le moins chaotique, l’Américain Cory Richards s’est fait une place dans le monde de la photographie. Il est même depuis peu, ambassadeur du prestigieux horloger Vacheron Constantin…

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À14 ans, pendant que certains apprennent l’anglais et les mathématiques, le solfège et le tennis, le jeune Cory Richards, lui, est en rupture d’école. Il quitte sa famille et vit dans la rue. Il boit et se drogue…

Il s’en sort une première fois grâce à l’escalade. « Ce sport m’a sauvé de la spirale destructrice qui est en moi. L’alpinisme m’a redonné un équilibre », se rappelle Cory. Il devient alors photographe.

La mort le frôle dans l’Himalaya

En 2011, un nouveau virage à 90° l’attend. Alors qu’il réalise l’ascension du Gasherbrum II dans le massif de l’Himalaya, il va frôler la mort. Il est emporté par une violente avalanche. Le voilà balloté, retourné, secoué, écrasé comme une pâte feuilletée sous un rouleau à pâtisserie. « Je me suis retrouvé en un instant, bloqué sous un gigantesque amas de neige. Je me sentais comme broyé par les mâchoires d’un gigantesque étau d’acier. Pendant plusieurs heures, j’ai attendu que la montagne m’avale, me digère », se remémore-t-il.

« L’alpinisme m’a sauvé de la spirale destructrice qui est en moi. Ce sport m’a donné un équilibre ».

Starifié malgré lui

Il en réchappe et se photographie la peau encore toute rosie par le froid et le gel, la neige collée au visage comme à un rocher, les cheveux en bataille, le regard hagard. Il poste cet autoportrait sur Internet. Le cliché du beau visage de ce jeune homme malmené, blessé, un peu perdu, se met alors à surfer sur le web à la vitesse d’un kite-surf, emporté par une bourrasque. Il devient viral et fait de Cory une star de la photographie en quelques semaines. Dès lors, le miraculé des neiges se voient offrir des contrats juteux.  

Mais rapidement, cet écorché vif se sent débordé, dépassé par ce cliché. « Je ne suis pas un aventurier héroïque et trompe la mort. Je ne suis pas juste le rescapé d’une catastrophe naturelle », grogne Cory. Et voilà que l’alcool et la drogue, les vieux démons, frappent à nouveau à ses tempes.

L’alpiniste décide de tout plaquer et repart son appareil photo en bandoulière, à la conquête de l’Himalaya, cette montagne qui a failli le dévorer. Il se recentre.

La nature comme échappatoire

Pendant les années qui suivent, il va immortaliser la beauté de la nature et du monde animal, loin de la civilisation, loin des hommes…

Le photographe réalise de nombreux reportages, notamment pour National Geographic. Il suit pour ce magazine, le lit de l’Okavango, un étrange fleuve qui ne rejoint jamais la mer… il finit par s’assécher dans le désert du Kalahari au Botswana. L’objectif du photographe attrape les pêcheurs et chasseurs locaux, la végétation et les animaux. Il se confronte au froid sur l’archipel François-Joseph au nord de la Russie. Il y immortalise les ours polaires, les otaries et les innombrables morses. La vie reprend un cours presque tranquille.

Ambassadeur horloger

Tout dernièrement, Vacheron Constantin a choisi de se rapprocher de ce photographe américain, originaire du Colorado, garçon fragile, un peu punk. D’habitude, les maisons horlogères optent plutôt pour une star de cinéma glamour, un surfeur blond et bronzé ou une harpiste virtuose.

« Je suis dans la dualité : le brut et le raffinement. C’est certainement pour cela que mon partenariat avec Vacheron Constantin fonctionne », résume Cory Richards. Le talent y est certainement aussi pour quelque chose…

Instagram : @coryrichards

Site Web : coryrichards.com

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